Le « soupçon de maltraitance future », des familles détruites par milliers en Angleterre

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Chaque année en Angleterre, des milliers d’enfants sont retirés de force de leur famille, parfois même le jour de leur naissance à la maternité. Retirés de leur cocon familiale simplement parce que leur(s) parent(s) sont jugé(s) un beau jour « à risque potentiel ». Peu de personnes croient en ces injustices dans un pays si proche du nôtre, ou pensent qu’il s’agit d’erreurs infinitésimales… et pourtant. Sous le gouvernement de Thatcher en 1989, le Children Act donne le droit aux services de protection de l’enfance du Royaume-Uni de retirer des enfants à leurs familles sur de simples soupçons de maltraitance, présente ou à venir.

Le « soupçon de maltraitance future »

Des suspicions de maltraitance future à cause d’un proche qui s’est suicidé, d’une enfance difficile, d’un séjour en foyer, d’un accident domestique ou de besoins sociaux qui se transforment en risques pour les services sociaux… Des familles ont basculé dans l’horreur parce que la loi anglaise permet au système de sanctionner des parents même sans preuve aucune, et exige de la part des services sociaux des actions concrètes et rapides.

Un reportage raconte l’histoire de plusieurs familles victimes de ce système inhumain, mais le plus difficile à comprendre, est que ce système est conduit et alimenté par des êtres humains, probablement des milliers de parents d’ailleurs ! Comment des hommes et des femmes, des pères, des mères, des enfants, des oncles et des tantes, peuvent ainsi détruire des familles entières ?

Des quotas d’adoption au commerce d’enfants

Le gouvernement imposerait en Angleterre des quotas d’adoption aux conseils généraux. Des travailleurs sociaux auraient besoin, pour respecter ces quotas, de fabriquer des preuves pour rendre des enfants « adoptables ». En effet, si les comtés n’atteignent pas leurs objectifs, ils seraient sanctionnés financièrement par l’état en obtenant moins de subventions…

Mais le pire, ce sont ces enfants mis à l’adoption, qui font l’objet de publicités dans des catalogues et sur internet, et ce à visage découvert… La journaliste du reportage commente, cet étalage d’enfants « s’apparente au commerce des animaux de compagnie ». Dans la vidéo, la travailleuse sociale se permet une remarque sur le handicap d’un petit garçon et avoue que tout ceci est un véritable commerce. Pour elle, la forme n’est pas la meilleure certes, mais cette publicité autour de ces enfants permet de les faire adopter… »C’est un peu comme du shopping en ligne »… »ça marche » !

Les adoptions sont expédiées, laissant peu de marge de manoeuvre aux parents accusés injustement. L’adoption étant irrévocable, les parents biologiques disparaissent complètement et à vie de l’environnement de leurs enfants. Et ceci s’explique simplement. Les enfants plus âgés, handicapés, d’origine ethnique différente (non blancs) restent souvent sur le banc de touche, ce qui complique le système… Sur 7 740 enfants « à adopter » en 2015, moins de 40% seulement ont trouvé de nouveaux parents. Aujourd’hui 70 000 enfants seraient en famille d’accueil ou en foyer, coûtant à la collectivité près de 2 800 000 000 euros ! Voilà pourquoi les autorités locales favorisent l’adoption, et expédient les procédures. Alors pourquoi ? Quel est l’intérêt de ces quotas d’adoption si le gouvernement ne sait plus « que faire » de ces enfants ?

Une tragédie irréparable

La loi anglaise impose le silence aux parents et aux journalistes, qui ne peuvent partager leur drame sous peine de condamnations judiciaires. Les parents n’ont même pas le droit de citer le prénom de leurs enfants quand ceux-ci leur ont été volés.

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