{Papa musulman} Je t’aime !

Au Nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

je t'aime

Les articles que j’écris me touchent, et je suis concerné par les sujets que je traite. C’est également le cas de celui que vous allez lire, si Allah le veut. Concernant cet article, vous allez très vite le voir et le comprendre.

Trois mots simples, mais compliqués

Je t’aime ! Trois mots simples, mais si compliqués à prononcer. Entre pudeur, gêne, honte, orgueil, manque de courage… Trois mots que je n’ai jamais entendus de la bouche de mon papa. Trois mots que je ne pourrai jamais entendre… Trois mots que je n’ai jamais prononcés devant mon papa pour lui dire que je l’aime. Trois mots que je ne pourrai plus jamais lui dire…

Parlons des papas ne disant jamais « je t’aime » à leurs enfants

Ici, je ne vais pas parler des enfants manquant de courage pour dire à leur papa qu’ils l’aiment, mais je vais surtout parler des papas ne le leur disant pas. Vous allez me dire : « Mais pourquoi ? ». Pas parce que je me fiche de ne pas dire je t’aime à mon papa ou parce que ce n’est pas important de le lui dire. Simplement, parce que c’est un autre sujet et qu’il me faudrait un autre grand article pour le traiter et surtout parce que je m’attache à ne pas trop m’éparpiller et donc à traiter les sujets touchant la paternité musulmane.

Des mots difficiles à prononcer

C’est encore une fois un sujet qui a l’air anodin, mais qui est pourtant très important. Les preuves de tendresse, de bienveillance, de douceur, de clémence ne sont pas seulement nécessaires et importantes quand nos enfants sont en bas âge. Et pourtant, nous avons beaucoup de mal à faire cela à partir d’un certain âge. Ces preuves peuvent passer par trois simples mots, mais nous n’y arrivons pas. Ça ne veut pas sortir. Les raisons sont grandes : l’éducation reçue, l’aspect culturel, le manque ressenti ou pas à ce niveau étant jeune (j’ai eu un manque, je sais qu’avec mon fils (si Allah le veut), je ne me gênerai pas)…

L’exemple du Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui)

Abû Hurayra (qu’Allah soit satisfait de lui) raconte : « J’ai vu de mes yeux vu, et j’ai entendu de mes propres oreilles le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) qui tenait Hassan ou Hussayn par la main en disant « Monte mes petits yeux ». L’enfant posait alors son pied sur celui du Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) qui le portait jusqu’à sa poitrine et disait « Ouvre la bouche ». Puis il l’embrassait en disant « Ô Allah ! Je l’aime alors aime-le ! »« . Et dans une autre version nous pouvons lire « Il ouvrit la bouche alors il l’embrassa. » [Hadith rapporté par Abû Daoûd et considéré authentique].

La bienveillance et la clémence envers les enfants fait partie de l’Islam

Voici trois hadiths montrant l’importance de la tendresse, de la bienveillance et de la clémence envers les enfants :

1. Le Messager d’Allah (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) a dit : « N’est point un de nous celui qui n’a pas pitié des petits parmi nous, et qui n’a pas d’égards pour les plus âgés parmi nous. » [Hadith rapporté par Abû Daoûd]

2. D’après Abû Hurayra (qu’Allah soit satisfait de lui), le Messager d’Allah (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) embrassa son petit-fils Hassan ibn ‘Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) en présence de Aqra’ ibn Habis. Aqra’ dit alors : « J’ai dix enfants et je n’en ai jamais embrassé un seul. » Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) lui répondit : « Il ne sera pas fait clémence à celui qui ne se montre pas clément. » [Hadith rapporté par Al-Bukhari]

3. Un jour, un bédouin vint trouver le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) et lui dit : « Vous embrassez vos enfants ? » Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) répondit : « Que puis-je pour toi, si Dieu a ôté de ton cœur la tendresse ! » [Hadith rapporté par Al-Bukhari]

L’apprentissage de ces trois mots

Mais pour cet article, vous l’avez déjà compris, j’ai particulièrement envie de parler d’une forme spécifique d’affection et de bienveillance envers les enfants : le “Je t’aime !”. Certains psychologues vous diront que dire trop souvent “je t’aime” à ses enfants, est surtout pour compenser. D’après eux, la répétition dénaturerait le sentiment. Quoiqu’il en soit, étant petit, on ne s’en rend pas obligatoirement compte, on n’y prête pas attention. Peut être que plus tard en revanche cela joue. Je n’y avais pas vraiment pensé jusqu’à mes quinze ans et le décès de mon père. Durant certaines phases, il m’est arrivé de me demander s’il m’aimait. Enfin, après réflexion profonde, je sais parfaitement que oui.

Des barrières

Pourquoi ne me l’a-t-il jamais dit ? Pourquoi ne lui ai-je jamais dit ? Peut-être (et même très certainement) parce qu’en ne me l’ayant jamais dit, il ne m’a pas appris à le lui dire. Je ne veux pas mettre toute la faute sur lui puisque je suis également fautif, malheureusement et je le sais. La parole est pourtant l’un des moyens les plus simples pour s’exprimer, même si dans certaines situations, les gestes sont bien meilleurs. En tout cas, cela a joué sur la relation que j’entretenais avec mon papa. Une relation avec des barrières. Une relation avec des gênes. Une relation avec une petite distance entre nous.
Pas des simples “je t’aime” mais un bon “je t’aime” profond

Finalement en y réfléchissant, des “je t’aime” trop facilement prononcés et sans actes m’auraient tout autant fait réfléchir. Le plus important reste donc d’apprendre aux enfants à le dire avec sincérité, avec envie, intensité, et coeur tout simplement. Un juste milieu entre trop de “je t’aime” et aucun. Je sais pertinemment, et ce avant même la naissance de mon fils (si Allah le veut), que je le lui dirais souvent. C’est ce que je fais déjà d’ailleurs.

On se rend surtout compte que souffrir d’un manque d’affection verbale parentale rend souvent les nouveaux parents très câlins, très tendres, avec pleins de “je t’aime” pour leurs propres enfants.

Je t’aime ! Trois mots que j’aurais tant aimé entendre de la bouche de mon papa. Revoir l’unique vidéo où je suis dans ses bras me fait encore pleurer. L’un de mes deux souvenirs de tendresse de mon papa envers moi…

Merci d’avoir pris le temps de me lire.

Qu’Allah pardonne mon papa et lui fasse une place au Paradis.

Je suis loin d’être un savant. Qu’Allah me pardonne donc mes erreurs et qu’Il nous aide tous.

Un papa musulman.

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