Pourquoi je ne consomme plus… Coca Cola

Le Soda le plus célèbre du monde arrive à dorer son image en proposant des campagnes publicitaires populaires, drôles et généreuses, mais la réalité est moins tendre, elle est même terrible.

Du côté de la santé…

Je n’ai jamais véritablement apprécié la recette mystère du Grand du soda. Fan du Sprite dans le passé, j’ai malgré tout bu pas mal de poison en canette, garni de cet impact catastrophique pour la santé. En juin 2012, j’écrivais un article pour Ajib.fr, afin de mettre en avant la nocivité de cette boisson couleur dark.

Lire : Coca Cola, même sans alcool, la recette est effrayante

Mais alors que le lien entre l’obésité et les boissons gazeuses sucrés est largement prouvé aujourd’hui, Coca Cola ne manque pas de culot et lance une campagne contre l’obésité 🙂 #Champion

Et du côté de l’éthique

D’après le site Planetoscope.com, plus de 4.000 litres de Coca-Cola sont ingurgités dans le monde chaque seconde, soit 350 millions de litres d’eau par jour. Un verre de Coca Cola représentant en terme de production trois verres d’eau, nous pouvons en conclure que 350 millions x 3 = 1.050 millions (plus d’un milliard…) de litres d’eau sont « consommés » par jour grâce à la célèbre enseigne.

L’Inde est le pays où sont implantés le plus d’usines de production Coca Cola. Mais vous l’aurez compris après ces quelques chiffres, les répercussions environnementales et humaines sont catastrophiques. Des milliers de familles indiennes n’ont plus d’eau potable. Il y a plusieurs années déjà, Coca Cola a été obligé de fermer l’une de ses usines d’embouteillage après plusieurs mois de manifestations de la part du peuple indien, affligé face au million et demi d’eau potable pompé quotidiennement dans leur région par l’usine.

« L’eau est le principal ingrédient de nos produits (de 85 à 99%). Nous l’utilisons également dans nos usines pour le lavage et le rinçage. » Source : Coca-Cola-Entreprise.fr

Alors que les consommateurs de Coca Cola du monde entier boivent leur bouteille de soda en quelques minutes seulement, la population rurale d’Inde voit ses puits se tarir, ses bêtes et son agriculture en souffrir, et à fortiori le peuple en pâtir. Pour ne pas mourir de soif, certains récoltent même l’eau de pluie. Le niveau de la nappe phréatique a baissé à l’époque dans un rayon de trois kilomètres autour du site en question. Cette année, une seconde usine a fermé pour la survie de quelques milliers de familles.

Lire : L’usine Coca-Cola de Varanasi (dans le nord de l’Inde) fermée pour cause environnementale

Mais le gouvernement indien, qui a invité Coca Cola à investir dans ses régions il y a de nombreuses années, essaye de canaliser les manifestations et amoindrir médiatiquement les répercutions environnementales, sociales et sanitaires. Voici un reportage à partager, car même si une usine a fermé, cinquante neuf autres sont toujours en fonction.

Une production polluante…

La production du célèbre soda n’en est pas moins polluante. Les usines productrices rejèteraient selon les autorités indiennes du cadmium, un composant métallique cancérigène, ou encore des taux élevés de pesticides.

Coca Cola, Fanta, Sprite, Minute Maid, Nestea, Chaudfontaine, Powerade, Burn, Monster, Capri-Sun, Vitaminwater, Ocean Spray… sont des marques que je ne veux plus consommer même par accident lorsqu’en vacances une soif ardente me prend tout d’un coup loin de chez moi, ou lorsqu’un restaurant ne propose que cela. Je ne peux me résoudre à voler l’eau potable de ces habitants, ni contribuer au déséquilibre environnemental et social de régions en voie de développement.

Coca Cola, cible du Boycott

L’organisme international populaire de boycott des entreprises pro-israéliennes a dénoncé en mars 2010 trois multinationales lors d’une conférence de presse qui s’est tenue au syndicat de la presse à Beyrouth: Motorola, Starbucks et… Coca Cola.  Selon l’organisme :

« Cette société est étroitement liée à la Chambre de commerce américano-israélienne, dont la mission est de soutenir l’économie israélienne, la plupart des membres de la Chambre étant des responsables dans l’entreprise. Coca-Cola s’efforce d’encourager les entreprises américaines à investir en « Israël » en offrant des primes  à toute entreprise qui souhaite soutenir  l’économie israélienne. Elle a demandé au Fond d‘investissement  pour la création de capitaux  en ‘Israël’ de rechercher des projets prometteurs pour les soutenir en signant un chèque blanc pour tout projet. » (Source)

Depuis le début de l’opération bordures protectrices à Gaza, de nombreux acteurs, en particulier des commerçants et des consommateurs lambda s’interdisent de vendre ou de consommer la grande marque. Ils jugent de par le monde qu’il est nécessaire de contribuer à la pression économique internationale de cette entreprise soutenant l’état d’Israël et donc le développement économique de ses colonies, et au delà, de ses actions militaires. Cette campagne de Boycott, répréhensible en France à cause de la circulaire Alliot-Marie qui encourage les tribunaux à poursuivre toute personne appelant au boycott (relire : Boycotter ou juste consommer responsable ?), est malgré tout relayée et encouragée. Quelles seront les retombées sur les ventes, sur l’image et sur les décisions futurs de Coca Cola ?

Ce qui est bon pour notre corps est bon pour la planète et ses habitants !

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